Description du livre
J’ai reçu la première lettre de Philippe Grange il y a presque trois ans. J’étais revenu habiter le studio un peu moins d’un an auparavant. À cette époque, cela faisait déjà plusieurs mois que je ne recevais plus aucun courrier personnel sous mon véritable nom. En dehors, bien sûr, des lettres que m’adressaient Maman ou Hélène, ou encore, de loin en loin, des courtes missives que Ted m’envoyait de Londres ou d’ailleurs.
Et lorsque je trouvais du courrier sous mon nom d’emprunt – qui n’apparaissait plus sur la boîte à lettres mais que la concierge y avait vu pendant si longtemps qu’elle continuait à déposer le courrier sans peut-être même s’être aperçue de sa disparition –, je le jetais sans le lire.