Description du livre
Vincent aime les gares d’où l’on part. Quand il les traverse, il lui semble qu’il peut croire, l’espace d’un instant, qu’ailleurs existe, qu’il y a toujours un lieu où se perdre, un lieu où demain serait déjà oublié.
Vincent regarde sa montre, ferme les yeux, comme pour échapper à la lumière d’août, aux ombres dans le compartiment. Le train perd de la vitesse. Il sent à travers ses paupières l’ombre gagner tout le compartiment. Une ombre plus froide, une ombre de banlieue, aux lueurs incertaines, comme un immense filet qui n’en finit pas
de se déployer.